Voici dans quelle occasion cette histoire me fut cont e par le plus honn te homme de Strasbourg. C' tait l'hiver dernier; nous allions faire en pays badois une de ces battues dont on rapporte un cent de li vres au moins, sous peine de passer pour bredouille. Celui qui nous donnait cette f te et qui m'y conduisait dans sa voiture tait le notaire Philippe-Auguste Riess; il est mort cette semaine apr s une agonie de six mois, et la vieille ville d mocratique le pleure. Tous ceux qui pensent librement, et il y en a beaucoup dans ce noble coin de la France, recherchaient ses conseils et suivaient ses exemples; il exer ait amicalement sur ses gaux l'autorit que donne un bon sens infaillible doubl d'une irr prochable vertu...