Quand la fronde avait t d faite au coeur du royaume dans la personne m me de Cond , comment se serait-elle soutenue dans un coin du midi, priv e de son chef, successivement resserr e dans une seule ville, et ayant contre elle la moiti des forces de la monarchie et la politique astucieuse et hardie de Mazarin ? La Guienne devait suivre in vitablement le sort de la capitale; il faut m me admirer qu'elle se soit si longtemps d fendue. Cond , en la quittant, ne lui avait demand que d'attendre les succ s qu'il allait chercher, et, m me apr s qu'il avait t contraint de sortir de France et de se retirer dans la Flandre espagnole, la Guienne avait encore les armes la main. La fronde tait condamn e succomber Bordeaux, comme elle avait fait Paris: elle y parcourut le m me cercle de chim riques esp rances, de succ s ph m res, de honteuses dissensions, d'agitations effr n es, de crimes impuissants...